A Lyon-II, la colère de la présidente contre un enseignant accusé de dépeindre l’université comme « gangrenée par l’islamo-gauchisme »

Dans le grand amphithéâtre de l’université Lumière-Lyon-II,à Lyon,le 5 novembre 2024. STEPHANE AUDRAS/REA La bataille des récits fait rage,près de trois semaines après l’interruption d’un cours du géographe Fabrice Balanche par une quinzaine d’étudiants cagoulés le traitant de « raciste »,de « sioniste » et de « pro-Assad »,à l’université Lyon-II. « Je dois être dans le collimateur d’un groupe d’islamo-gauchistes plus islamistes que gauchistes »,avait alors réagi le maître de conférences spécialiste du Moyen-Orient sur CNews,le 4 avril.

Depuis,l’enseignant réalise une tournée médiatique de CNews à Europe 1,en passant par BFM-TV,RMC,France 3,Lyon Capitale,TF1,France Inter,Le Figaro et Le Point,pour présenter son analyse des ressorts d’une action revendiquée par le collectif Autonomes de Lyon-II après la décision de l’université de ne pas autoriser,dans ses locaux,la tenue d’un repas de rupture du jeûne du ramadan,décision qui avait entraîné un blocage du campus de Bron,le 28 mars.

La présidente de l’université,Isabelle von Bueltzingsloewen,ne goûte pas du tout cet « emballement médiatique » et,« très en colère »,elle accuse désormais Fabrice Balanche d’aller trop loin en dépeignant l’établissement comme « gangrené par l’islamo-gauchisme » et « l’entrisme islamiste ».

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