Financement du sport : le monde sportif demande à l’Etat de « tenir parole »

C’est un cri d’alarme massif. Quelque 2 030 acteurs du monde du sport signent un appel,publié dans Le Parisien mercredi 22 janvier,pour demander une pérennisation du financement du sport,quelques jours après le rejet au Sénat d’un amendement du gouvernement visant à accroître les coupes dans les dépenses que l’Etat prévoit de consacrer à la mission sport,jeunesse et vie associative 2025. Pour défendre la même cause,425 athlètes ayant pris part aux Jeux de Paris ont également signé une tribune publiée,mardi en fin de journée,par L’Equipe. De grands noms y figurent : Teddy Riner,Marie Patouillet,Nicolas Batum,Melina Robert-Michon…

« Nos actes budgétaires parlent. L’Etat a promis qu’il n’abandonnerait pas le sport au lendemain des Jeux de Paris 2024. Nous demandons qu’il tienne parole. Il le doit aux champions et citoyens sportifs de demain ! »,plaide le texte,lancé par l’Association nationale des élus en charge du sport (Andes).

Le 16 janvier,lors de l’examen du projet de budget pour 2025 par le Sénat,l’exécutif avait tenté de réduire d’encore 34,3 millions d’euros l’enveloppe consacrée au sport. L’initiative avait été mise en échec par une majorité de sénateurs,ce qui avait entraîné de vives réactions dans le monde sportif,alors qu’une forte baisse des crédits publics était déjà prévue,de 273 millions d’euros (dont 85 millions en raison de la fin des mesures exceptionnelles liées aux Jeux de Paris).

« Nous comptons sur nos élus au Parlement pour sécuriser des garanties budgétaires indispensables,en dépenses comme en recettes,afin de pérenniser le financement du sport par le sport »,insistent les signataires de l’appel. Une commission mixte paritaire doit se réunir le 29 janvier pour trancher définitivement la question. « On ne peut pas,au lendemain des Jeux,sacrifier le sport »,avait assuré au Monde la ministre des sports,de la jeunesse et de la vie associative,Marie Barsacq,quelques jours avant l’échéance parlementaire. C’est pourtant le sentiment qu’ont les acteurs du milieu depuis la fin des rendez-vous olympiques et paralympiques et des grandes envolées lyriques gouvernementales qui les ont accompagnés.

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