A quoi ressemble une « journée ordinaire » dans un service des urgences ? Qui y défile en vingt-quatre heures ? Pour quels motifs,et pour quelle prise en charge ? L’enquête « Urgences 2023 »,dont les résultats ont été rendus publics mercredi 19 mars,met des chiffres sur les alertes qui remontent,depuis plusieurs années,du terrain : allongement des durées de passage,augmentation du taux de recours,difficultés d’accès aux soins de ville pour les patients qui se pressent dans ces services,souvent qualifiés de « porte d’entrée » d’un hôpital en tension. Cette fois-ci,ils ne viennent pas des syndicats de praticiens,qui n’ont cessé de donner l’alarme,mais de la direction statistique des ministères sociaux (Drees),qui a toutefois mené l’enquête en partenariat avec des associations et organisations professionnelles.
La date à laquelle les projecteurs ont été braqués vers les urgences est celle du 13 juin 2023,hors période de vacances et d’épidémies saisonnières – une journée « lambda » en somme –,et dix ans quasiment jour pour jour après une enquête similaire réalisée le 11 juin 2013,pour permettre la comparaison. La quasi-totalité des services (97 % des 719 points d’accueil des 612 établissements autorisés à disposer d’une structure de ce type,urgences générales et pédiatriques) y ont contribué.
Sur une décennie,plusieurs constats de terrain se vérifient,à commencer par la hausse de l’afflux de patients : + 13 %,avec 58 500 passages le 13 juin 2023,contre 51 800 le 11 juin 2013. Les analystes de la Drees,dans la présentation des résultats,mettent en avant un autre indicateur qui se dégrade : l’augmentation des durées de passage aux urgences (depuis l’enregistrement administratif jusqu’à la sortie effective). La moitié des personnes passées par l’un de ces services,en 2023,y sont restées plus de trois heures,soit quarante-cinq minutes de plus qu’il y a dix ans. Un quart a vu son séjour atteindre plus de cinq heures et demie,contre quatre heures et quinze minutes en 2013 ; 15 % plus de huit heures,contre 9 % en 2013.
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